L’écoute active : la clé de la communication en équipe

L'écoute active : la clé de la communication en équipe

La communication efficace est l’élément fondamental de toute équipe performante. Elle favorise la collaboration, renforce les relations interpersonnelles et contribue à la réussite globale des projets. L’écoute active est une compétence clé dans ce domaine. Elle va bien au-delà de simplement entendre les mots prononcés par un interlocuteur.

Vous souhaitez mener un entretien de performance avec vos collaborateurs ? Engager une discussion sur un sujet sensible ? Désamorcer un conflit ? L’écoute active est particulièrement efficace dans ces moments-là.

L’écoute active est une approche de la communication qui implique de prêter une attention totale à la personne qui parle. Cela signifie être présent mentalement et émotionnellement, sans se laisser distraire par d’autres pensées ou préoccupations.

C’est un processus de communication interactif et attentif dans lequel une personne s’engage pleinement dans une conversation avec un interlocuteur, démontrant une empathie et une compréhension profonde de ses émotions et ses besoins.

Elle se caractérise par une attention totale, la reformulation des propos de l’interlocuteur, l’absence de jugement, la capacité à poser des questions ouvertes et à fournir un feedback constructif. Ceci dans le but de créer un contexte de communication ouvert, de renforcer les relations interpersonnelles, de résoudre les problèmes efficacement et d’atteindre un niveau de compréhension mutuelle efficace.

L’écoute active repose sur la conscience de soi, l’intelligence émotionnelle, la patience et la capacité à lire les signaux verbaux et non verbaux pour faciliter une communication efficace et respectueuse.

Écouter attentivement nécessite avant tout d’être à l’écoute de ses propres émotions et pensées, pour éviter toute réaction inappropriée et tout jugement hâtif. Lorsque nous écoutons, nous pensons davantage à la réponse que nous allons apporter qu’à ce que dit réellement notre interlocuteur. Nous sommes également envahis de pensées parasites qui nous éloignent du sujet de la conversation.

L’écoute active requiert donc une grande disponibilité mentale pour se concentrer pleinement sur la personne qui parle, sans se laisser distraire par ses propres pensées ou préjugés.

C’est un processus dynamique qui nécessite de la pratique et de l’engagement, mais les bénéfices en termes de qualité de communication et de relations interpersonnelles sont immenses.

Les bénéfices d’une écoute active sont nombreux et d’une importance capitale.

Elle apporte de la sérénité et tranquillité d’esprit à celui qui écoute ; et à celui qui parle la garantie d’être entendu et compris.

L’écoute active renforce la confiance et la compréhension mutuelle au sein d’une équipe. Elle inspire la confiance et la loyauté, qui sont les ingrédients indispensables d’un leadership éclairé. Par l’identification rapide des malentendus et désaccords, elle favorisa la résolution de conflits. Elle facilite une prise de décision éclairée par la collecte d’informations précises. L’écoute active aide également à comprendre les besoins des collègues et collaborateurs, favorisant ainsi un environnement de travail plus positif et productif.

L’écoute active est un outil puissant pour renforcer les relations au sein d’une équipe. Elle permet de créer un environnement de confiance et de respect mutuel, où chaque membre de l’équipe est entendu et valorisé. En effet, lorsqu’on se sait écouté et compris, on se sent reconnu et considéré, et donc plus enclin à coopérer et à collaborer de manière constructive.

Enfin, l’écoute active contribue à créer un environnement de travail positif et productif. Elle favorise la satisfaction professionnelle et l’engagement des équipes, ce qui conduit à un meilleur jeu collectif.

Montrez de l’intérêt pour les membres de l’équipe

Prenez le temps de connaître chaque membre de votre équipe sur un plan personnel. Posez des questions sur leurs intérêts, leurs préoccupations et leur vie en dehors du travail. L’écoute active montre que vous vous intéressez réellement à eux en tant que personnes. Il faut bien entendu que cette démarche soit sincère et basée sur la confiance. Le respect de la confidentialité est en effet un facteur clé à ne pas négliger, surtout lorsque des informations personnelles ou sensibles sont partagées. Cette compétence implique de ne pas divulguer d’informations confidentielles sans le consentement explicite de la personne qui vous les partage.

Créez un environnement de confiance

Lorsque les membres de l’équipe se sentent écoutés et compris, cela renforce la confiance. Encouragez la communication ouverte en montrant que vous êtes disponible pour écouter leurs préoccupations, leurs idées et leurs problèmes. Définissez par exemple des créneaux dans votre emploi du temps pour que chacun se sente autorisée à vous consulter. Sinon, vous risquez d’être vite débordé.

Favorisez la communication ouverte

Encouragez les membres de votre équipe à s’exprimer librement en créant un environnement où chacun se sent à l’aise pour partager ses opinions. Le collectif s’enrichit de regards croisés et d’expertises partagées. Cela conduit à une meilleure compréhension des dossiers. Évitez de juger ou de critiquer les idées, et écoutez activement pour comprendre les perspectives de chacun.

Pratiquez la rétroaction constructive

Utilisez l’écoute active pour fournir une rétroaction constructive à votre équipe. Lorsque vous identifiez des problèmes ou des domaines d’amélioration, discutez-en avec les membres de l’équipe de manière à les soutenir dans leur développement.

Sollicitez des opinions et des idées

Encouragez les membres de l’équipe à contribuer activement en sollicitant leurs opinions et leurs idées. L’écoute active montre que vous appréciez leur contribution et que vous êtes ouvert à de nouvelles perspectives. Cela ne vous oblige pas pour autant à suivre leurs opinions et recommandations, ni à être d’accord avec eux. Mais si vous écoutez leurs opinions, les comprenez sincèrement et expliquez en retour, sans jugement ni artifices, pourquoi vous ne les partagez pas, votre attitude de communication favorise la confiance ****mutuelle et renforce les relations professionnelles.

Gérez les conflits de manière constructive

Lorsque des conflits surviennent au sein de l’équipe, utilisez l’écoute active pour comprendre les points de vue des parties concernées. Aidez à résoudre les désaccords de manière collaborative en recherchant des solutions mutuellement satisfaisantes.

Soyez empathique

Montrez de l’empathie envers les membres de l’équipe en comprenant leurs émotions et leurs préoccupations. L’écoute active consiste à reconnaître et à valider les sentiments des autres.

Évitez les interruptions et les préjugés

Lorsque vous écoutez activement, évitez d’interrompre les personnes et de sauter rapidement à des conclusions. Évitez également les préjugés personnels qui pourraient influencer votre perception.

Résumez et clarifiez

Utilisez des techniques d’écoute active telles que la reformulation pour vous assurer que vous avez bien compris ce que les autres ont dit. Posez des questions de clarification si quelque chose n’est pas clair.

Reconnaître et célébrer les succès

Utilisez l’écoute active pour comprendre en profondeur les actions menées, reconnaître les réussites individuelles et collectives et les célébrer. Félicitez les membres de l’équipe pour leurs réalisations et montrez votre appréciation, en l’étayant d’exemples concrets recueillis lors de vos échanges actifs.

La plupart des conflits au sein des équipes découle d’une mauvaise communication. C’est un classique.

L’écoute active permet d’anticiper et d’identifier rapidement les malentendus et les désaccords, de désamorcer les conflits et de faciliter leur résolution. En effet, lorsqu’un conflit éclate au sein de l’équipe, l’écoute active est la première étape vers la résolution. Les membres en désaccord peuvent utiliser des techniques d’écoute active, telles que la reformulation des points de vue de l’autre, pour s’assurer qu’ils comprennent les problèmes sous-jacents.

En montrant de l’empathie et en cherchant à comprendre les perspectives de chacun, on arrive plus facilement à un consensus en proposant des solutions acceptables pour tous.

Initiez des discussions ouvertes

Utilisez l’écoute active pour initier des discussions ouvertes avec les parties concernées. Demandez-leur comment elles se sentent et encouragez-les à s’exprimer librement sur leurs préoccupations, leurs besoins et leurs points de vue. Imposez aux autres membres de l’équipe de ne pas interrompre, ni juger.

Pratiquez l’empathie

Mettez-vous à la place de vos interlocuteurs pour comprendre leurs perspectives et leurs émotions. Essayez de voir les choses de leur point de vue, même si vous ne partagez pas nécessairement leurs opinions.

Posez des questions ouvertes

Utilisez des questions ouvertes pour encourager les personnes à expliquer davantage leur point de vue. Les questions du type « Pouvez-vous m’en dire plus à ce sujet ? » ou « Comment te sens-tu à ce sujet ? » peuvent aider à creuser plus profondément.

Validez les émotions

Lorsque les personnes expriment leurs émotions, validez-les en montrant que vous comprenez ce qu’elles ressentent. Par exemple, « Je comprends que cela puisse être frustrant » ou « Je vois que cela te préoccupe. »

Évitez les réactions impulsives

Évitez de réagir de manière impulsive ou de juger les autres lorsque des divergences d’opinion surviennent. Gardez à l’esprit que les conflits sont souvent le résultat de malentendus ou de différences de perspective. Votre propre perspective n’est pas “meilleure” que celle de l’autre. Elle est juste différente.

Favorisez la communication ouverte

Encouragez la communication ouverte et honnête au sein de votre équipe ou de votre environnement de travail. Assurez-vous que les personnes se sentent à l’aise pour exprimer leurs préoccupations sans crainte de représailles.

Réfléchissez aux solutions ensemble

Lorsque des désaccords surviennent, impliquez les parties concernées dans la recherche de solutions. L’écoute active peut aider à identifier des compromis et à trouver des résolutions satisfaisantes pour toutes les parties.

Établissez des normes de communication

Si possible, établissez des normes de communication au sein de votre équipe ou de votre organisation. Cela peut inclure des lignes directrices sur la façon de gérer les désaccords de manière constructive. Vous pouvez par exemple les énoncer en début d’une réunion importante qui porte sur des sujets sensibles. Ou les accrocher dans les salles de réunion.

Soyez un modèle d’écoute active

Montrez l’exemple en étant un auditeur actif vous-même. Lorsque les autres voient que vous êtes ouvert à l’écoute et à la compréhension, ils sont plus susceptibles de suivre votre exemple.

Une communication efficace repose sur deux piliers principaux : la collecte d’informations précises et les rétroactions appropriées. En prêtant attention à ces deux aspects, on s’assure que les messages sont bien compris et que les réactions sont adaptées aux besoins de la situation.

L’écoute active vous aide à éviter les erreurs de communication qui peuvent entraîner des retards ou des erreurs dans les projets. Cela améliore non seulement la qualité des décisions prises en équipe, mais aussi le niveau de satisfaction des membres de votre équipe, car ils se sentent entendus et valorisés. En effet, l’écoute active favorise l’engagement en donnant à vos collaborateurs un sentiment d’appartenance et de valeur au sein de l’entreprise.

Recueillez des informations complètes

Lorsque vous êtes confronté à une décision, commencez par recueillir des informations complètes en écoutant activement. Posez des questions ouvertes aux personnes impliquées, écoutez leurs points de vue et leurs préoccupations, et demandez des détails spécifiques si nécessaire.

Comprenez les perspectives

L’écoute active vous permet de comprendre les différentes perspectives sur la décision à prendre. En mettant l’accent sur l’empathie, vous pouvez vous mettre à la place des autres et comprendre leurs motivations, leurs priorités et leurs besoins.

Identifiez les avantages et les inconvénients

En écoutant activement, identifiez les avantages potentiels et les inconvénients de chaque option de décision. Cela peut vous aider à évaluer de manière plus précise les conséquences possibles de chaque choix.

Évaluez les implications

Lorsque vous écoutez les parties prenantes, prenez en compte les implications à court et à long terme de chaque décision. Comment cela affectera-t-il votre équipe, votre organisation, ou d’autres parties concernées ?

Impliquez les parties prenantes

L’écoute active peut également vous aider à impliquer les parties prenantes dans le processus de prise de décision. Demandez leur avis et tenez compte de leurs contributions lors de l’évaluation des options.

Évitez les préjugés

Pendant le processus d’écoute active, évitez les préjugés personnels et les jugements hâtifs. Gardez l’esprit ouvert et évitez de favoriser une option particulière avant d’avoir examiné toutes les informations disponibles.

Synthétisez les informations

Après avoir recueilli toutes les informations pertinentes et écouté activement les parties prenantes, synthétisez les données pour obtenir une vue d’ensemble. Identifiez les principaux points à prendre en compte dans votre décision.

Établissez des critères de décision

En fonction des informations recueillies, établissez des critères de décision clairs. Quels sont les éléments les plus importants à considérer dans votre choix final ?

Évaluez les options

Comparez chaque option de décision en fonction des critères établis. L’écoute active vous aidera à évaluer chaque option de manière équilibrée, en tenant compte des différentes perspectives.

Prenez une décision informée

Après avoir écouté activement, évalué les options et considéré les implications, prenez une décision informée. Assurez-vous que votre choix est aligné sur les données recueillies et les perspectives des parties prenantes.

Communiquez votre décision

Une fois la décision prise, communiquez-la de manière transparente aux parties concernées. Expliquez les raisons qui ont motivé votre choix et soyez ouvert à la discussion et aux questions.

“Qui parle sème, qui écoute récolte”

Pythagore

L’écoute active et l’écoute passive représentent deux approches distinctes de la communication. L’écoute active implique un engagement actif de l’auditeur, une réceptivité émotionnelle et une participation active dans la conversation, tandis que l’écoute passive se caractérise par une réceptivité moindre et un manque d’engagement actif. Il est essentiel de choisir l’approche d’écoute qui convient le mieux à chaque situation pour une communication réussie.

Êtes-vous plutôt un auditeur actif ou passif ?

  1. Lorsque vous écoutez quelqu’un, êtes-vous généralement concentré et prêt à participer activement à la conversation ? (Oui / Non)
  2. Avez-vous tendance à poser des questions pendant une conversation pour mieux comprendre ce que l’émetteur dit ? (Oui / Non)
  3. Êtes-vous enclin à faire des commentaires pour montrer de l’intérêt pour le discours de votre interlocuteur ? (Oui / Non)
  4. Utilisez-vous fréquemment des signaux non verbaux tels que des contacts visuels, des hochements de tête ou des gestes pour démontrer que vous êtes attentif lors de l’écoute ? (Oui / Non)
  5. Cherchez-vous à comprendre activement le message de votre interlocuteur et à lui fournir une rétroaction appropriée : poser des questions de clarification ou répéter ce qui a été dit pour montrer que vous avez bien compris ? (Oui / Non)
  6. Exprimez-vous de l’empathie ou de la compréhension pendant la conversation ? (Oui / Non)
  7. Lorsque vous écoutez, quel est votre objectif principal : comprendre pleinement le message de votre interlocuteur, ou bien réceptionner uniquement les informations qui vous intéressent ? (Actif / Passif)
  8. Lorsque vous discutez, cherchez-vous à établir une connexion ou favoriser une communication efficace ? (Oui / Non)
  9. Lorsque quelqu’un vous parle, êtes-vous enclin à réfléchir aux émotions ou aux sentiments sous-jacents à son discours ? (Oui / Non)
  10. Êtes-vous en mesure de résumer brièvement et sans jugement ce que votre interlocuteur a dit après avoir écouté une conversation ? (Oui / Non)

En résumé, si vous êtes un auditeur actif

Vous avez une majorité de Oui.

L’écoute active implique un engagement actif de votre part en tant qu’auditeurs, vous vous montrez concentré et prêt à participer à la conversation. Vous posez des questions, émettez des commentaires et démontrez de l’intérêt pour le discours de votre interlocuteur.

En utilisant la communication non verbale, vous recourez fréquemment à des signaux non verbaux, tels que des contacts visuels, des hochements de tête et des gestes qui expriment votre attention et votre compréhension.

De plus, vous recherchez une compréhension approfondie du message émis et offrez une rétroaction appropriée en posant des questions pour clarifier, en répétant le contenu pour confirmer votre compréhension et en manifestant de l’empathie et de la compréhension.

Votre objectif premier en pratiquant l’écoute active est de saisir pleinement le message de l’émetteur, d’établir une connexion solide et de promouvoir une communication efficace.

En résumé, si vous êtes un auditeur passif

Vous avez une majorité de Non.

En tant qu’auditeurs passifs, vous avez tendance à ne pas chercher à comprendre en profondeur ni à fournir de rétroaction significative. Vous pouvez écouter sans vraiment vous impliquer mentalement ou émotionnellement dans la conversation, et vous n’interagissez pas beaucoup avec l’émetteur. Vous avez tendance à manquer les signaux non verbaux et pouvez sembler distrait ou désintéressé.

Votre objectif en pratiquant l’écoute passive peut être simplement de recevoir l’information sans nécessairement chercher une compréhension approfondie ou une interaction significative.

L’écoute passive présente plusieurs limites. Premièrement, elle n’encourage pas votre engagement actif avec la personne qui parle, ce qui peut conduire à des malentendus. Deuxièmement, elle ne permet pas d’obtenir des éclaircissements sur les points à clarifier afin de mener à bien vos missions professionnelles.

Enfin, l’écoute passive peut parfois être perçue comme un manque d’intérêt ou d’engagement de votre part, ce qui, à long terme, peut nuire à la qualité de vos relations professionnelles.

Dans quelles situations privilégier l’écoute passive ?

L’écoute active exige de la concentration. Elle est donc coûteuse en énergie. Il est bien sûr impossible d’être un auditeur pleinement actif tout au long de la journée. Alors, dans quels contextes basculer en mode “économie d’énergie” ? Voici quelques moments où l’écoute passive peut être utilisée :

Réunions d’information descendantes : Lors de réunions où le but principal est de recevoir des informations ou des mises à jour, il peut être acceptable d’adopter une attitude d’écoute passive. Vous écoutez simplement pour recevoir les données et les faits présentés.

Présentations formelles : Lorsque quelqu’un fait une présentation formelle ou donne une formation, l’écoute passive peut être appropriée, en particulier si le contenu est principalement informatif et ne nécessite pas d’interaction active.

Conférences ou webinaires en ligne : Lorsque vous assistez à des conférences ou des webinaires en ligne, il est courant de pratiquer l’écoute passive pour absorber les informations sans interrompre le conférencier.

Observateur dans des réunions : Si vous assistez en tant qu’observateur à une réunion où votre présence est principalement pour prendre note ou pour évaluer la performance d’autres personnes, l’écoute passive est appropriée.

Cependant, même dans ces situations, il est essentiel de pouvoir passer à une écoute active si nécessaire. Par exemple, si vous avez besoin de poser des questions de clarification ou de donner une rétroaction, vous devrez alors vous engager activement dans la conversation. En fin de compte, le choix entre l’écoute active et passive dépend du contexte spécifique et de vos enjeux professionnels.

La communication non verbale, composante clé de l'écoute active
La communication non verbale, composante clé de l’écoute active

L’écoute active mobilise plusieurs soft skills (compétences comportementales) qui sont essentielles pour pratiquer cette compétence de manière efficace. Les principales soft skills mobilisées lors de l’écoute active incluent :

Empathie

L’empathie est la capacité à comprendre et à ressentir les émotions et les perspectives des autres. Elle est fondamentale pour l’écoute active, car elle vous permet de vous connecter émotionnellement avec la personne qui parle et de montrer une véritable compréhension de ses sentiments.

Intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle comprend la conscience de soi, la gestion des émotions, la conscience sociale et la gestion des relations. Ces compétences sont cruciales pour comprendre et gérer vos propres émotions pendant la conversation, ainsi que pour reconnaître et répondre aux émotions de l’autre.

Communication non verbale

La capacité à lire et à interpréter les signaux non verbaux, tels que le langage corporel, les expressions faciales et le ton de voix, est essentielle pour comprendre pleinement le message de l’autre lors de l’écoute active.

Patience

La patience est nécessaire pour permettre à la personne qui parle de s’exprimer sans précipitation ni interruption. Elle implique également de résister à l’envie de répondre immédiatement ou de formuler une réponse mentale pendant que l’autre parle.

Gestion du stress

L’écoute active peut parfois impliquer l’écoute de messages difficiles ou chargés d’émotion. La gestion du stress est importante pour rester calme, empathique et concentré, même dans des situations stressantes.

Curiosité

La curiosité intellectuelle pousse à poser des questions ouvertes et à vouloir comprendre en profondeur ce que l’autre dit. Cela montre un intérêt authentique pour la personne et le sujet de la conversation.

Adaptabilité

L’écoute active nécessite parfois d’ajuster son approche en fonction de la personne avec qui l’on communique. Être capable de s’adapter à différents styles de communication et de personnalités est précieux.

Il était 16 heures, et le bureau de Sophie était plongé dans une ambiance studieuse. Sophie, la responsable d’une équipe de marketing de 10 personnes, avait demandé à Marc, l’un de ses collaborateurs, de la rejoindre dans son bureau pour discuter de ses performances et de ses objectifs pour le trimestre à venir.

Sophie avait pris le temps de préparer la réunion pour qu’elle soit aussi productive que possible. Elle avait soigneusement examiné les réalisations récentes de Marc, ses projets en cours et ses défis.

Quand Marc entra dans le bureau de Sophie, il était un peu nerveux. Il savait que cette réunion était l’occasion de discuter de son rôle et de ses responsabilités au sein de l’équipe. Sophie l’accueillit avec un sourire amical et l’invita à s’asseoir.

Écouter en posant des questions ouvertes

Elle commença par poser des questions ouvertes pour encourager Marc à s’exprimer. « Comment te sens-tu par rapport à ton travail en ce moment, Marc ? » demanda-t-elle.

Marc, se sentant écouté, prit une profonde inspiration et commença à parler de ses défis actuels, notamment la charge de travail et les délais serrés. Sophie l’écouta attentivement, faisant de légers hochements de tête pour montrer qu’elle était engagée dans la conversation.

Elle demanda ensuite : « Quels sont les projets qui te passionnent le plus en ce moment, et comment puis-je t’aider à réussir davantage ? »

Marc se sentit encouragé par cette question. Il exprima son enthousiasme pour un projet particulier et discuta de certaines idées pour le développer davantage. Sophie l’écouta avec intérêt et posa des questions de suivi pour approfondir la discussion.

Reformuler sans jugement et donner des feedbacks constructifs

Pendant les explications de Marc, Sophie évita tout jugement précipité. Elle se concentra sur la compréhension des perspectives et des préoccupations de Marc. Elle reformula parfois ce qu’il disait pour s’assurer qu’elle avait bien saisi son point de vue.

Après avoir discuté des projets et des défis de Marc, Sophie prit une courte pause pour réfléchir. Elle savait qu’il était important de fournir un feedback constructif concernant l’objectif non atteint de Marc, car cela faisait partie intégrante de son développement professionnel :

« Marc, je tiens à te dire que je reconnais tout le travail acharné que tu as investi dans ton rôle cette année. Cependant, je suis consciente que l’objectif lié au projet Premium n’a pas été atteint comme prévu. Cela étant dit, je suis ici pour t’aider à comprendre ce qui s’est passé et à identifier des pistes d’amélioration pour l’avenir. »

Marc écouta attentivement, reconnaissant l’approche bienveillante de Sophie. Elle continua : « Pour commencer, peux-tu me parler des défis spécifiques que tu as rencontrés avec ce projet ? »

Marc expliqua les obstacles qu’il avait rencontrés, notamment des ressources limitées, des imprévus techniques et des délais serrés. Il reconnu quelques actions et prises de décisions malencontreuses de sa part, tout en les analysant de manière objective. Sophie prit des notes pour comprendre en détail la situation.

Proposer des solutions en impliquant son collaborateur

Elle poursuivit : « Je comprends mieux maintenant les défis auxquels tu as dû faire face. Cependant, pour garantir que nous atteignons nos objectifs à l’avenir, voici quelques pistes d’amélioration que nous pourrions envisager”.

Sophie lui expliqua pourquoi ce manquement pourrait compromettre la stratégie d’ensemble du projet, en lui expliquant les enjeux principaux. Marc se sentait valorisé car il comprenait que son travail était un rouage important du projet Premium dans son ensemble.

Sophie proposa 3 pistes d’amélioration, qu’elle expliqua d’une manière constructive, mettant l’accent sur le développement de Marc plutôt que sur la critique. Elle demanda également à Marc s’il avait des idées pour surmonter ces défis à l’avenir.

Conclure par une synthèse et un plan d’actions partagés

La réunion se termina sur une note positive, avec Marc se sentant soutenu et motivé pour améliorer ses performances. Il savait que Sophie était là pour le guider et pour travailler en équipe vers le succès. Il avait également pu comprendre, analyser et trouver des solutions pour des erreurs qu’il avait commises.

À la fin de la réunion, Sophie résuma les points clés de la discussion et discuta des prochaines étapes. Elle élabora un plan d’action avec Marc, en s’assurant qu’il se sentait soutenu et impliqué dans le processus de prise de décision.

Marc repartit de la réunion en se sentant valorisé, écouté et motivé. Il savait que sa manager était là pour le soutenir dans ses objectifs. Ce bilan de performance a renforcé leur relation manager-collaborateur, favorisé une compréhension et une confiance partagées.

Pratiquer activement l’écoute active !

Votre coach peut vous proposer des exercices spécifiques d’écoute active à pratiquer en dehors des séances. Des exercices sont également organisés pendant les séances si votre situation le nécessite. Vous avez vécu une situation complexe ? Rejouez la avec votre coach par des simulations de conversations ou des jeux de rôle, pour évaluer la manière dont votre écoute active peut vous aider à structurer vos échanges.

Explorer vos obstacles à l’écoute active

Votre coach peut vous aider à identifier les obstacles qui entravent votre écoute active, et élaborer un plan d’actions efficace pour surmonter ces obstacles. Par exemple, identifier des freins et croyances limitantes qui affectent malgré vous votre écoute active permet de débloquer des situations.

Fixer des objectifs d’écoute active

Établir des objectifs spécifiques liés à l’écoute active est un élément de motivation qui permet de progresser rapidement. Ces objectifs peuvent être intégrés dans un plan d’action et faire l’objet d’un suivi lors des séances ultérieures.

Inspirez-vous de votre coach

L’écoute active est la 8e compétence du coach. En échangeant avec lui, au fil des séances, vous développez des compétences d’écoute active, par capillarité. C’est un des bénéfices indirects du coaching.

Selon la Fédération Internationale de Coaching (ICF), les huit compétences fondamentales d’un coach sont essentielles pour guider efficacement les clients vers leurs objectifs et leur développement personnel et professionnel. La compétence 6 est l’écoute active.

L’écoute active implique que le coach « se concentre sur ce que le client dit et ne dit pas pour bien comprendre ce qui est communiqué dans le contexte des systèmes clients et pour soutenir l’expression du client« . Il doit être capable de créer un espace sécurisé où le coaché se sent écouté, compris et respecté.

Cette compétence permet au coach de poser des questions pertinentes, de valider les émotions du coaché et d’aider à explorer des perspectives nouvelles. L’écoute active est un outil puissant qui favorise la réflexion, la prise de conscience et la croissance personnelle, ce qui en fait un pilier essentiel du coaching professionnel.

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